C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Recherche dans une partie de l'article 
 Résultat de la recherche de Songe verg. S., t.2 
1
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ABDICATION     
Abdication de propriété. "Action de renoncer à des biens propres" : Celle abdicacion, donques, de propriété [des premiers chrétiens] estoit plus de perfection que de conmandement, conme toutes ces auctorités cy devant alleguees sont escriptes en une Extravangant, laquelle est appellee Vir reprobus. (Songe verg. S., t.2, 1378, 108).
2
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ABESOGNER     
"Qui est dans un grand besoin, nécessiteux" : Car, se il [Jésus] l'eust enseigné, il eust fait contre la Loy morale qui dist : "Omnis indigens et mendicus non erit inter vos" a : "celluy qui est souffreteux [et] abesoingnés ne sera mie entre vous", laquelle chose seroit tres deraysonable a dire. (Songe verg. S., t.2, 1378, 229).
3
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ACCESSOIRE     
-

"Ce qui n'est pas la cause principale d'une accusation" : C'est chose certaine que a l'Eglyse appartient la cognoiscence dez crimes dez clers et ne s'en puent entremettre lez juges seculiers dez choses amblees par lez clers, car, [a] celluy a qui appartient la cognoiscence du principal, appartient aussi la cognoiscence de l'accessoire. (Songe verg. S., t.2, 1378, 183).

4
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ACERTENER     
A. -

Acertener qqc. "Certifier, affirmer, garantir la vérité d'un fait" : Et est mon entante, ou nom de la benoite Trinité, de proceder, en ce present songe, sanz aucune chose affermer ou assertener, ne pour l'une partie ne pour l'autre (Songe verg. S., t.1, 1378, 10). Par consequant, aucuns voudroient dire que la seignourie temporelle deveret souffire quant au gouvernement du monde, laquelle chose je ne diz mie pour l'acertener, mez pour cause de disputacion seulement. (Songe verg. S., t.2, 1378, 94).

5
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ACTION     
1.

Action réelle ou personnelle. "Exercice d'un droit en justice qui a pour fondement un droit réel sur une chose ou qui demande la reconnaissance d'un droit personnel" : Aucune foys quant deux lays sont en procés devant le juge seculier, en action reele ou personnele, l'une dez partiez, pour delaïer la cause, si appelle au prelat de celle dyocese, et ja soit ce que ce soit aprés grans cous et missions, l'official du prelat s'efforce d'avoir la cognescence de telle cause, reele ou personnelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 171).

6
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ACTION     
3.

Action hypothèque. "Action hypothécaire" : C'est certain que une action ypotheque si est reele ou au moins elle est mixte et, nientmoins, lez officiaux dez prelas en veulent avoir la cognescence. (Songe verg. S., t.2, 1378, 176).

7
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ACTUEL     
A. -

RELIG. [P. oppos. à péché originel] Péché actuel. "Péché qui est consciemment commis à un moment donné comme acte humain singulier" : Et se vous me dittes que il la garda assez de pechié originel, car, avant qu'elle conceüst Jhesuchrist, elle en fust purgiee, je vous respons que aussi vous pourroie je dire, du pechié veniel, que il la laissa choir, mez aprés, avant qu'elle le conceüt, il la purga, laquelle chose n'est mie vraie, par l'auctorité dessus dite, car elle ne fust onques [entechie de] pechié actuel. (Songe verg. S., t.2, 1378, 253).

Rem. FEW : «péché actuel "qui résulte d'un acte personnel (p. oppos. à péché originel)" (Calvin 1561 - Ac 1932)».

8
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ADMINISTRER     
1.

[Le compl. désigne une pers.] "Servir qqn" : ...car quant Jhesuchrist fust amené devant Pilate, il luy dist et respondi : "Mon royaume n'est mie de ce monde", et que il n'estoit pas venu pour estre administré mez pour administrer. (Songe verg. S., t.1, 1378, 25). Et, neantmoins, celluy qui estoit maistre et seigneur se monstret conme ministreur et serviteur par sa tres grant humilité : (...) "je suis ou millieu de vous conme celluy qui vous sert et qui vous aministre". (Songe verg. S., t.2, 1378, 38).

9
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ADMONESTER     
3.

Faire admonester qqn. "Assigner qqn devant un tribunal" : Et primierement, je vous pri, dittes moy conment c'est, ne par quelle auctorité, que un evesque ou son official puet faire amonester ne conveïr devant luy un honme pur lay, qui ne luy est en aucune chose subjet, mez au Roy seulement ou a la juridiction seculiere ? (Songe verg. S., t.2, 1378, 147). Le Chevalier dit que lez officiaux dez prelas font admonester plusieurs persones layes et lez tienent prisoniers, ja soit ce que il n'aient mie pover de lez prandre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 155).

Rem. 1re attest. dans ce sens.

10
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ADMONESTER     
3.

Faire admonester qqn. "Assigner qqn devant un tribunal" : Et primierement, je vous pri, dittes moy conment c'est, ne par quelle auctorité, que un evesque ou son official puet faire amonester ne conveïr devant luy un honme pur lay, qui ne luy est en aucune chose subjet, mez au Roy seulement ou a la juridiction seculiere ? (Songe verg. S., t.2, 1378, 147). Le Chevalier dit que lez officiaux dez prelas font admonester plusieurs persones layes et lez tienent prisoniers, ja soit ce que il n'aient mie pover de lez prandre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 155).

Rem. 1re attest. dans ce sens.

11
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ADULATION     
"Flatterie excessive et intéressée" : Car, par faulses adulacions, lez Mescreans ne devent mie estre attrais a nostre foy (Songe verg. S., t.2, 1378, 46). ...et en tous estaz des seculiers et clergie, les dissimulacions, les bourdes fardees et doulces parolles d'asulacion aournees et remplies de cautelles et de malice, et de equivocacions, s'il doubtera Dieu et ayt esperance de estre des esleuz, il devroit fort desirer la venue en ce monde de nouvel de ladicte royne Verite. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 217). Ce n'est pas icy l'amy de bouche seulement, l'amy de bras, l'amy de bourse, l'amy de court, l'amy de cheminee, l'amy de genglerye et de adulacion et de flaterie. Car, en bonne foy, tous ceulz icy faillent au besoing (GERS., Concept., 1401, 409). En aprés ne garde l'eure que Male Voulenté reprent ung autre habit assez pareil, qui se nommoit adulacion qui vault autant a dire comme aimable decepcion. Elle se part lors du conseil, et s'en ala lors par sale, par chambre, partout briefment ou les plus grans aloyent. C'estoit merveille que de veoir et de oyr le maintieng de Male Voulenté ainsy affublee de adulacion, car elle accordoit tout, elle louoit tout, a chascun mot elle disoit : "Monseigneur dit bien, il a droit". (GERS., Noël, p.1404, 306).
12
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ADULTÈRE1          ADULTÈRE2     
"Violation du devoir de fidélité entre époux" : Nous avons une aultre conjunction, laquelle n'est de Droit civil approvee ne reprouvee, conme sont ceulx qui sont nés de concubinage, sanz inceste et sanz adultere, et teulx enffens sont appellés naturez et deveraient, selon Droit naturel primerain, succeder, car, de celluy Droit, telle conjunction n'estoit mie dampnee. (Songe verg. S., t.2, 1378, 213). Mettez le cas que Berthe cuide vraiement que Arnoul son mary, soit mort. Elle de fait se marie avec Phelippe. Dictes que tant qu'elle croit que Arnoul soit mort et que il ne retourne pas, elle est excusee de adultere et de fornication pour l'ignorance du fait. (Sacr. mar., c.1477-1481, 70).
13
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AIR     
B. -

[L'air en tant qu'espace entre le sol et le ciel] : Et povons maittre exemple quant a la puissance de traire lez eaues de la mer, et quant a la generacion de la rousee en l'ayer (Songe verg. S., t.1, 1378, 171). Car il dist que, ainssi que l'er ne la clerté du solail ne puent estre divisés, aussi lez choses lezquellez Diex a volu estre conmunes ne puent estre divisees. (Songe verg. S., t.2, 1378, 135). J'ay cerché par mer et par terre, par l'air et par le ciel, et ay demandé a la terre se elle estoit mon Dieu : elle respond que non. J'ay demandé a la mer s'elle estoit mon Dieu : elle respond que non. J'ay demandé a l'air, au ciel, au soloeil et aux estoilles se aucune de ces choses estoit mon Dieu : tout s'est escrié a haulte voix : "Dieu nous a faiz..." (GERS., Trin., 1402, 156). Cestui predist les signes horribles qui apparurent ès arbres et aussi le grant yver par lequel les oyseaulx geloient en l'air et tumboient mors (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 r°).

14
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AJOURNEMENT     
"Assignation à comparaître à jour fixe devant un juge" : Car, quant un honme lay si est troublé, en sa possession, par un clerc, se le lay enpetre ajournement, en cas de novelleté, devant le juge seculier, lez officiaux dez prelas, en enpechant et en troublant la juridiction seculiere a la requeste du clerc, si font conmandement au juge et a partie que ilz cessent de poursivir celluy ajournement, sur poine de excomuniement et d'aucune poine pecuniere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 152). "Encores est assavoir que pour les adjournemens des parties et assembler les arbitres, les notoyres, les juges et conseilliers, les testmoings, ou autres personnes, pour faire enquestes ou autres choses appartenans a la cause, aux contredisans es choses sustouchees et refusans ou dissimulans, l'amende est si tresgrande par le droit ordonnee a chacun selon son cas, que peu de faultes se treuvent." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 495).
15
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ALIMENTER     
Empl. trans. "Nourrir, fournir des aliments" : Item, nous ne devons mie dire que tout le monde, ou temps de la Loy de nature, ait erré, quar, dez celluy temps, il fust ordené que dez publiques guarniers lez prestres fussent soubstenuz et alimentés, afin que ilz ne fussent mendyans. (Songe verg. S., t.2, 1378, 234).
16
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ALLER     
B. -

Part. prés. en empl. subst. Les allants (et venants). "Ensemble de gens qui vont et viennent, les passants, plus partic. les clients d'un marché, d'une foire" : Derechief, au Roy appartient en tout son royaume, seul et pour le tout, et non a aultres, donner et ottroïer toutes foyres et touz marchiés, et lez alans, demorans et retencion sont en sa sauvegarde et proteccion. (Songe verg. S., t.2, 1378, 201). La XIIIe reigle du chevetaine si est que les marchans et alans et venans en l'ost soient bien gardez de toute oppression et des ennemis aussi par certainnes gens d'armes de l'ost, qui seront a ce ordonnez (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 517).

17
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ALTÉRER     
B. -

Au propre et au fig. [Du corps ou des membres du corps] Estre altéré. "Être changé en mal" : Mez pour ce que, a la conservacion de corps humain naturel et pour querir santé quant il enquert aucune maladie, Diex si a donnee et trouvee une art, laquelle est appellee Medicine, pour le corps tenir en sancté et pour le ramener quant il est aucunement alteré, aussi en ce corps de Saincte Eglyse, Diex a donee science par laquelle, quant aucuns membres du corps sont alterés, l'en puet lez ramener a leur santé, et aussi pour lez y tenir et garder. (Songe verg. S., t.2, 1378, 168).

18
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AMENDE     
-

Traire en amende (une pers., une institution). "Exiger un dédommagement (de qqn)" : ...se celluy qui est tellement arresté appelle au prelat du lieu, son official veult avoir la cognescence de tel arrest, et se aucune chose est attemptee ou innovee contre tel appel, il se efforcent de traire en amande la justice seculiere du lieu, et se lez gens du Roy contrainent lez officiaux a desister, ilz lez excomunient, laquelle chose est grandement contre la juridiction seculiere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 172).

19
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AMORTIR     
A. -

"Concéder à titre de mainmorte (un bien, un héritage)" : Item, au Roy appartient amortir, en tout son royaume, a ce que lez choses puissent estre dittes amorties, car, supposé que lez pers, barons ou aultres subjez du Roy, amortissent en tant que il leur touche, toutevoies lez choses par eulx amorties ne puent ne ne devent avoir effect d'amortissement juques a tant que le Roy lez amortisse, mez puet le Roy faire contraindre lez possesseurs a lez mettre hors de leurs mains, dedans l'an, et yceulx mettre en son demaine, se ilz ne le font. (Songe verg. S., t.2, 1378, 201).

20
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AMORTISSEMENT     
A. -

DR. "Concession à titre de mainmorte" : Item, au Roy appartient amortir, en tout son royaume, a ce que lez choses puissent estre dittes amorties, car, supposé que lez pers, barons ou aultres subjez du Roy, amortissent en tant que il leur touche, toutevoies lez choses par eulx amorties ne puent ne ne devent avoir effect d'amortissement juques a tant que le Roy lez amortisse (Songe verg. S., t.2, 1378, 201).

21
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ÂNE     
-

Asne desferré. "Personne sans instruction et sans discipline (c'est-à-dire libérée des contraintes que son état ou ses origines lui imposaient) (?)" : Mez qui seront ceulx que nous metterons en leur lieux [des docteurs en théologie] ? certes, bestes vestues, asnes defferres, soient de Limoges ou d'Auvergne, de la Ricordaine ou d'autre partie de Guyenne, sanz lettreüre et sanz aucune discipline (Songe verg. S., t.1, 1378, 97). ...ou tres grant detriment et domage dez amez a qui ilz [les frères mendiants] prechent et enseignent la parole de Dieu, et trop miex que ne sçaroient faire leurs curés, asnez defferez de Lymoges, ou d'Auvergne. (Songe verg. S., t.2, 1378, 232).

22
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ANGÉLIQUE     
-

Hiérarchie angélique. "Hiérarchie d'anges" : Et le Comentateur dist, en celluy lieu, que toute iararchie, soit engelique ou humaine, si est parfaite et aconplie en Jhesuchrist qui est chief dez honmes et dez Angres, selon l'Apostre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 124).

23
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ANGLET     
-

Es anglets. "En cachette" : ...souvante foys ceulx qui rungent, conme un chien, aucuns livres devant lez gens et en appert en dient mal, si lez lysent ez anglez en leurs estudes et lez ont bien chiers. (Songe verg. S., t.2, 1378, 271).

Rem. Sens "en cachette" non att.

24
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ANTIENNE     
"Hymne en l'honneur de la Vierge" : Derechief, toute l'Eglyse de France, laquelle fait feste de sa Concepcion, si chante d'elle paroles lezquellez ne pourroient estre soubstenues se elle n'estoit conceüe sanz pechié originel, conme il appiert en l'orayson, en l'anthienne et es respons... (Songe verg. S., t.2, 1378, 256).
25
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APLANIR     
-

Au fig. "Flatter" : Et quant vous mettés vostre exemple de la teste et du cuer, certes, ja soit ce que celluy exemple si aplanisse lez orailles dez escoutens et enbelit assez lez paroles du proposent, toutevoies il ne nous conclut mie trop fort, mez le povons prendre pour nous, car, par vostre exemple et par vostre confession, le Pape est come le chief de toute Crestianté (Songe verg. S., t.2, 1378, 78).

26
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APOSTAT1          APOSTAT2     
A. -

"Qui a renié sa foi, renégat" : ..."plusieurs dez disciples furent apostas" et, toutevoies, Jhesuchrist si ne lez punist mie. (Songe verg. S., t.2, 1378, 113).

27
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APOSTATER     
Apostater en la foi. "Renier, abandonner sa foi" : Je vous respons que, ja soit ce que Jhesuchrist ne punist mie sez disciples qui apostatoient en la foy, que pour ce il ne s'ensieut mie que il n'eust juridiccion en eulx. (Songe verg. S., t.2, 1378, 113).
28
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPARTENANCE     
1.

"Possession" : Mez bien est vray que l'Inpereur Constantin, de la grant devocion que il avoit a l'Eglise de Ronme, par grant et meüre deliberacion de son Conseil et dez senateurs et dez plus grans de Ronme, si donna a l'Eglise la cyté de Ronme aveques toutes sez appartenances. (Songe verg. S., t.2, 1378, 12).

29
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPARTENANT     
I. -

Adj. "Convenable, juste" : Je suppose troys choses : primierement, que Diex de sa puissance absolue povet preserver et garder la benoite Vierge de pechié originel. Secondement, que il la povet garder selon la puissance ordenee. Tiercement, je diz que c'estoit chose tres appartena[n]te et tres honeste que il gardat sa benoite Mere de pechié originel. (Songe verg. S., t.2, 1378, 251). Et pour ce dient ilz que ce ciel [l'empireum] est sans mouvement quelconques et sans estoilles, pour ce que c'est plus appartenant chose a la felicité qui est en paradis, ou il a paix et repos pardurable. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 11). Par ainsy je fine la seconde partie de nostre sermon, et viens a la tierce que je despescheray tres briefment par respondre a deux briefves questions bien appartenentes et convenables. (GERS., Concept., 1401, 420).

30
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPEL     
A. -

DR. "Recours à une juridiction supérieure" : ...ou cas que il seroit reffussant de recevoir leur appeaulx et de leur faire droit et rayson, ilz prendroient et avouraient un aultre seigneur souverain (Songe verg. S., t.1, 1378, 283). L'en appelle de l'evesque au Roy en une cause civile (...). Donques, le Roy est souverain en la temporalité, car la cause d'apel requiert juge souverain de celluy de qui l'en appelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 92).

31
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPEL     
-

Voie d'appel. "Voie de recours" : ...mez se un honme lay, non mie par voye d'appel, mez par voye de simple conplainte, voulet venir a la court de l'Eglyse et elyse plus a y poursieuvir son droit, il le puet faire et justement (Songe verg. S., t.2, 1378, 172).

32
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPELER     
A. -

Appeler à qqn. "Recourir à un tribunal supérieur (pour faire réformer un jugement)" : Nous lysons de Droit canon, et selon Droit civil aussi, que une appellacion doit aler de degré en degré (...) sauf que, ez causes espiritueles, tout honme qui est grevé puet, sanz moïen, appeller a l'Eglyse de Ronme come a celle qui est mere de tous Crestians (Songe verg. S., t.2, 1378, 68). Aucune foys quant deux lays sont en procés devant le juge seculier, en action reele ou personnele, l'une dez partiez, pour delaïer la cause, si appelle au prelat de celle dyocese, et ja soit ce que ce soit aprés grans cous et missions, l'official du prelat s'efforce d'avoir la cognescence de telle cause, reele ou personnelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 171).

33
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPELER     
A. -

Appeler à qqn. "Recourir à un tribunal supérieur (pour faire réformer un jugement)" : Nous lysons de Droit canon, et selon Droit civil aussi, que une appellacion doit aler de degré en degré (...) sauf que, ez causes espiritueles, tout honme qui est grevé puet, sanz moïen, appeller a l'Eglyse de Ronme come a celle qui est mere de tous Crestians (Songe verg. S., t.2, 1378, 68). Aucune foys quant deux lays sont en procés devant le juge seculier, en action reele ou personnele, l'une dez partiez, pour delaïer la cause, si appelle au prelat de celle dyocese, et ja soit ce que ce soit aprés grans cous et missions, l'official du prelat s'efforce d'avoir la cognescence de telle cause, reele ou personnelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 171).

34
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPELER     
B. -

Appeler d'(une juridiction) à (une juridiction supérieure ou considérée comme telle) : Je puis conclurre par vostre confession que, se l'en puet, en certain cas, du juge seculier appeller au Pape et que, vacant l'Enpyre, le Pape s'entremet de la temporalité, il s'ensieut que l'en a recours a luy conme au souverain (Songe verg. S., t.2, 1378, 9). L'en appelle de l'evesque au Roy en une cause civile (...) Donques, le Roy est souverain en la temporalité, car la cause d'apel requiert juge souverain de celluy de qui l'en appelle... (Songe verg. S., t.2, 1378, 92). Pour ce les detracteurs et persecuteurs sont a amer, car ilz nous donnent pour neant nostre medicine. Appellons de la court de justice a celle de misericorde, ou nostre Dame est maistresse, saichans qu'il est necessité que nous plourons en ce monde ou en l'autre (GERS., Déf., 1400, 242).

35
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPELER     
B. -

Appeler d'(une juridiction) à (une juridiction supérieure ou considérée comme telle) : Je puis conclurre par vostre confession que, se l'en puet, en certain cas, du juge seculier appeller au Pape et que, vacant l'Enpyre, le Pape s'entremet de la temporalité, il s'ensieut que l'en a recours a luy conme au souverain (Songe verg. S., t.2, 1378, 9). L'en appelle de l'evesque au Roy en une cause civile (...) Donques, le Roy est souverain en la temporalité, car la cause d'apel requiert juge souverain de celluy de qui l'en appelle... (Songe verg. S., t.2, 1378, 92). Pour ce les detracteurs et persecuteurs sont a amer, car ilz nous donnent pour neant nostre medicine. Appellons de la court de justice a celle de misericorde, ou nostre Dame est maistresse, saichans qu'il est necessité que nous plourons en ce monde ou en l'autre (GERS., Déf., 1400, 242).

36
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPELLATION     
A. -

DR. "Appel d'un jugement, pourvoi" : ...aussitost que il vint a sa cognescence [du roi de France] la deffense faitte par le roy d'Angleterre au pueple que ilz n'appellassent, il contredit et fist signifier a tous sez subjés que il estoit prest de recevoir leur appellacions et de user de sa souveraineté et darrenier ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 279). Nous lysons de Droit canon, et selon Droit civil aussi, que une appellacion doit aler de degré en degré (...) sauf que, ez causes espiritueles, tout honme qui est grevé puet, sanz moïen, appeller a l'Eglyse de Ronme come a celle qui est mere de tous Crestians (Songe verg. S., t.2, 1378, 68).

37
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     APPLIQUER     
1.

"Remettre, attribuer (une somme d'argent, des biens, des possessions) à qqn (une personne ou une institution)" : Le roy Joas, duquel vous avés parlé, n'a pas pris ne appliquié lez biens de Sainte Eglise a soy ne en sez propres usages, mez lez fesoit convertir es usages de l'Eglise. (Songe verg. S., t.1, 1378, 37). Lequel Charlemaigne divisa lez terres que il avoit conquises par juste guerre, et lez unes appliqua et assigna a l'Empire, lez aultres il assigna a un sien filz. (Songe verg. S., t.1, 1378, 150). ...le Roy, qui est seigneur en la temporalité, selon vous, puet acheter et acquerir aucune possession de sez subjés pour l'apliquier a son demaine (Songe verg. S., t.2, 1378, 24). ...le chesne pour XVIII s. d'amende à apliquer au roy (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 218).

38
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ARCHIDIACRE     
"Archidiacre" : ...et lez doys sont, en la main, conme lez maindres membres, auxquelx dois nous povons equiparager lez officiers de Sainte Eglyse qui sont dessoubz l'evesque, come doyens, archediacres et curés (Songe verg. S., t.2, 1378, 167). Henry Montebre, chanoine et archediacre de Lion, fut en ce temps moult expert ès jugemens d'astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 v°). Cestui eut trois disciples, entre les autres, qui moult ont prouffité en la science de astrologie. C'est assavoir messire Eustasse, maistre Ambroise de Sabliz et l'arcedyacre de Cambray et Jehan Jerson, qui puis fut chancelier de Paris et qui a beaucop escript. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 152 r°).
39
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ARME     
-

Armes notables et invasibles. "Armes défendues et prohibées" (Éd.) : ...au Roy appartient la cognoissance et punicion dez crimes de lese majesté et de toutes infractions de sauvegardes du Roy : forgement de fausses monnoyes, et de toutes transgressions dez ordenances royaux faittes sur le fait dez monnoyes, de tous portemens d'armes notables et invasibles (Songe verg. S., t.2, 1378, 201).

40
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ARROYER     
Empl. trans. [Le compl. désigne un aliment] "Préparer, accommoder" : ...car nostre propos est de vivre selon nature, mez certes c'est contre nature tourmanter le corps et luy doner viandes ordes, mal arraïees et horribles, selon sa coustume et selon sa nature. (Songe verg. S., t.2, 1378, 224).
41
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ASSAOULIR     
Empl. trans. Assaoulir qqn. "Le rassasier" : Et Diex scet se lez freres Mendyens sont chargens au pueple, quia juxta verbum Psalmiste : "Si non fuerint saturati, murmurabunt" : "se ilz ne sont bien saulz et se l'en ne leur donne ce que ilz demandent, ilz murmurent et a poine puent estre assouliz". (Songe verg. S., t.2, 1378, 230).
42
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ASSUREMENT     
1.

DR. Donner assurement à qqn. "Faire un serment solennel de s'abstenir de toute violence envers une personne" ; "garantie" (Éd.) : Je vous demande par quel droit ne par quelle rayson puet un prelat et son official contraindre un lay a donner asseürement a un clerc en la court de l'Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 174).

43
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ASTREINDRE     
-

Estre astreint. "Être obligé, assujetti, soumis (à une loi)" : ...ja soit ce que aucuns dez Crestiens, ou tous, se pourroient, par soy ou par aultres, pour cause, se soubmettre a si grant servitute ou a plus grande, toutevoies, par la Loy de l'Euvangile, ilz n'y sont mie attrains, ne si n'est honme mortel qui puist lez Crestiens soubmettre a si grant servitute, mesmement sanz cause raysonable et manifeste. (Songe verg. S., t.2, 1378, 131). Je me donne merveille se Justice veult que le souverain empereur et conditeur des loys soit si astrains a elles que en riens ne les puisse ou doye muer pour quelconque cas qui aviengne. (GERS., Concept., 1401, 402).

44
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ATTENDRE1          ATTENDRE2     
A. -

Soi en attendre à qqc. "S'en remettre à" : Et a ce que vous dittes que, se le Roy vous voulet croyre, il n'aret nulz clers sez balliz, prevos ou receveurs, je m'en attens a ce que le Roy en fera. (Songe verg. S., t.2, 1378, 199). ...et se mectent aussi en avanture, car ilz aiment au fort mielx a morir que a vivre en tel langueur ou en tel servitude ; maiz il leur venist mielx qu'ilz s'en atendissent du tout au vengement de Dieu. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 293).

45
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ATTENTER     
A. -

"Entreprendre et exécuter quelque action sur la juridiction et le droit du supérieur, partic. en cas d'appel" : ...et se aucune chose est attemptee ou innovee contre tel appel, il se efforcent de traire en amande la justice seculiere du lieu, et se lez gens du Roy contrainent lez officiaux a desister, ilz lez excomunient, laquelle chose est grandement contre la juridiction seculiere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 172).

46
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AVERTIR1          AVERTIR2     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] "Considérer, faire attention à" (Éd.) : ...ilz [les religieux mendiants] sont gros et gras et, come dit un dit conmun, ilz ne daignent filer, ilz ne veulent labourer ne traveiller, mez sont oyseux (...) et fuient leur cloistre, car ilz le tienent conme chartre, et si n'avertissent mie la parole de Nostre Seigneur, laquelle il dist a sez Apostres, quant il lez envoïa pour anuncier l'Euvangile : "Nolite transire de domo in domum" : "ne voeillez mie aler de mayson en maison". (Songe verg. S., t.2, 1378, 228).

47
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AVOCAT     
A. -

"Juriste qui fait profession de représenter ou d'assister les plaideurs en justice" : Tres nobles Dames, querés donques advocas, par lezquelx vous monterrés, d'un costé et d'aultre, lez griez et lez torfais qui se font et ont esté faiz par lez officiers de la court seculiere contre la juridiccion espirituele (Songe verg. S., t.1, 1378, 9). Se lez choses conprises en vostre article estoient vrayes, certes, nul ne lez deveret ne ne pourret soubstenir, car ce seroit contre Droit et contre rayson se ce n'est seulement en un cas, c'est assavoir quant l'avocat seroit pensionier ou familier de l'evesque, il luy pourret bien demander tel serement duquel vous avez pallé. (Songe verg. S., t.2, 1378, 198).

48
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     AVOINE     
-

Ne hennir pour autre avoine. "Tenir absolument à une chose" : Et, par experience, vous trouverrés que ilz vous enjoindront en penitance a faire chanter dez messes et ne henyssent pour aultre avoyne, mez que vous leur dyés : "Biau pere, vous les chanterés". (Songe verg. S., t.2, 1378, 243).

Rem. DI STEF., 50b, s.v. avoine.

49
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BARAT     
"Tromperie" : Lez aultres sont tricheurs et plains de baras, et tousjours ont adversité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 236). Car ilz procurent que lez enffens et lez innocens entrent en leur ordre, en lez soubstreant a leurs parens, par fraude et par barat, et souvente foys en lez amblent, contre la Sainte Escripture qui dit : (...) "qui amblera un honme, se il en est convainqu, il doit mourir" (Songe verg. S., t.2, 1378, 245).
50
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BIEN     
.

Inventaire des biens : Lez prelas et leurs officiaux si excedent grandement, car, en prejudice de la juridiction seculiere, ilz font faire inventaires dez biens dez personnes layes, et en la terre du Roy et dez aultres seigneurs seculiers. (Songe verg. S., t.2, 1378, 175).

51
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BIEN     
.

Prise des biens. "Confiscation des biens" : Nous veons que lez officiaux, pour aucune debte, si excomunient une personne et l'engregent et rangregent. Et si amonestent les juges seculiers, subz poine de excomuniement, que, par prise dez biens et aultrement, ilz contraingnent ceulx excomuniés a faire satisfaction a partie, et se lez juges en sont delayens ou reffussens, ilz lez excomunient (Songe verg. S., t.2, 1378, 169).

52
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BIENHEURER     
B. -

"Heureux" : Mez, quant a la verité, le royaume de France, lequel est devant touz aultres royaumes beneüré, ja soit ce que dez son conmencement il ait eu aucune force ou vyolance, toutevoies celle violance, par laps de temps, a esté purgiee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 153). ...car, conme dist Platon, "Le monde est adonques beneüré quant lez roys sont sages, prudens et discrés". (Songe verg. S., t.2, 1378, 265).

53
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BOURGEONNER     
II. -

Part. passé. "Couvert de bourgeons" : ...il est escript que Moÿse trouva que la verge estoit bourgonnee. Par la primiere verge est ferue la terre de Egypte, et segnefie la juridiction temporelle. La seconde verge fust mise ou tabernacle, (...). Et par ceste verge est designee la juridiction espirituelle. (Songe verg. S., t.2, 1378, 73-74).

54
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BRAS     
2.

[En tant que symbole du pouvoir jur., p. oppos. à la justice ecclésiastique] Bras séculier. "Puissance de la justice laïque" : L'evesque, donques, pour cause du delit, se il est tel que la cognescence luy appartiengne, puet punir et corriger et tenir en chartre, et la ou il n'a pover de excercer sa juridiction, il puet appeller le bras seculier (Songe verg. S., t.2, 1378, 156).

Rem. Pour bras séculier, cf. aussi FEW XI, 45a : saeculum : dep. 1546.

55
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     BREHAING     
A. -

[D'un être hum.] "Stérile" : Or est vray que se un honme a une seule fame, elle pourra estre brahaygne et que elle ne soit mie habile de concevoir. (Songe verg. S., t.2, 1378, 215). Nature, aprés ce que veue l'ot et entendue, dit que faire ne se pouoit car Joachim et saincte Anne brehaings estoyent et steriles, et pour neant et en vain cestes choses ilz demandoyent. (GERS., Concept., 1401, 395). Et pou me muet ce que allegue Nature, que brehaings et steriles ilz sont, car ta puissance est infinie (GERS., Concept., 1401, 397).

56
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CANONISATION     
A. -

"Action de mettre au nombre des saints" : Se l'Eglyse a aucun apprové conme saint, il ne s'ensieut mie que, pour tant, elle approve sez pechiés mortieulx [et] venieux, lezquelx il avoit faiz avant sa canonizacion. Car plusieurs sains ont pechié venielement et mortelment aussi. (Songe verg. S., t.2, 1378, 236).

57
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CANONISTE     
"Celui qui est versé dans la science du droit canon" : Et ja soit ce que lez choses devant dittes si excedent aucunement lez mettes dez Canonistes et dez Legistes, toutevoies je l'ay fait pour monstrer que la sentence de excomuniement si est entroduite a la samblance de la disposicion naturele de corps humain. (Songe verg. S., t.2, 1378, 168).
58
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CAS1          CAS2     
-

Par cas de mechief. "Par malchance" : ...auquel jour il avient, mainte foys, que il n'a nulle puissance de poïer et, aucune foys, sanz sa coulpe, par cas de mechief ou aultrement, et nientmoins, il est tenus pour excomuniés (Songe verg. S., t.2, 1378, 160).

59
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CATALOGUE     
-

RELIG. Catalogue des saints : ...saint Françoys de Marseille qui fust de l'ostel de France, saint Pierre le marthyr, et plusieurs aultres, lezquelx sont ou cathalogue dez sains et canonisiés. (Songe verg. S., t.2, 1378, 236). ...il [le pape Célestin V] refusa a l'office saintement par grant humilite, dont ou quartalogue des sains confesseurs il est escript et recite. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 293). ...c'est assavoir saint Loys, duquel est escript qu'il ne pecha oncques mortelment. Et pour ce ou quarthologue des benoys sains confesseurs il est saint roy repute. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 250).

60
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CAUSE     
-

Cause civile/cause criminelle/cause personnelle/cause réelle : Donques, a ceulx, seulement, appartient de chose juste et injuste, tant en cause civile conme en cause criminele, juger et determiner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149). ...l'une dez partiez, pour delaïer la cause, si appelle au prelat de celle dyocese, et ja soit ce que ce soit aprés grans cous et missions, l'official du prelat s'efforce d'avoir la cognescence de telle cause, reele ou personnelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 171).

61
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CAUSE     
-

Cause civile/cause criminelle/cause personnelle/cause réelle : Donques, a ceulx, seulement, appartient de chose juste et injuste, tant en cause civile conme en cause criminele, juger et determiner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149). ...l'une dez partiez, pour delaïer la cause, si appelle au prelat de celle dyocese, et ja soit ce que ce soit aprés grans cous et missions, l'official du prelat s'efforce d'avoir la cognescence de telle cause, reele ou personnelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 171).

62
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CAUTION     
"Engagement, garantie" : Qui sera celluy qui dira que il fust tenuz de mettre sa vie en la main de son anemi mortel, contre nature et contre rayson ? Certes, il n'y estoit tenu, ne pour sauf conduit, ne caucion, ne pour obstage, ne aultre seüreté que l'en luy sceüt avoir ballee, conme il est escript (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). Lez officiaux font citer plusieurs persones layes sur aucuns crimes ou delis lezquelx il leur mettent suz, et quant ilz sont venus a leurs journees, ilz lez detienent prisonniers, ja soit ce que ilz nient avoir perpetré lez diz crimes. Et ne lez la[i]ssent ja partir, ne a caution ne recreance, posé que le cas soit tel que ilz doient estre delivrés a recreance. (Songe verg. S., t.2, 1378, 155). Quant aucun est usurier manifeste, l'en luy puet, justement et selon Droit, denier la sepulture juques a tant que il ait restitué ou donné souffissante caucion de rendre et restituer tout ce que il a eu de l'autruy (Songe verg. S., t.2, 1378, 197).
63
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CAUTION     
"Engagement, garantie" : Qui sera celluy qui dira que il fust tenuz de mettre sa vie en la main de son anemi mortel, contre nature et contre rayson ? Certes, il n'y estoit tenu, ne pour sauf conduit, ne caucion, ne pour obstage, ne aultre seüreté que l'en luy sceüt avoir ballee, conme il est escript (Songe verg. S., t.1, 1378, 272). Lez officiaux font citer plusieurs persones layes sur aucuns crimes ou delis lezquelx il leur mettent suz, et quant ilz sont venus a leurs journees, ilz lez detienent prisonniers, ja soit ce que ilz nient avoir perpetré lez diz crimes. Et ne lez la[i]ssent ja partir, ne a caution ne recreance, posé que le cas soit tel que ilz doient estre delivrés a recreance. (Songe verg. S., t.2, 1378, 155). Quant aucun est usurier manifeste, l'en luy puet, justement et selon Droit, denier la sepulture juques a tant que il ait restitué ou donné souffissante caucion de rendre et restituer tout ce que il a eu de l'autruy (Songe verg. S., t.2, 1378, 197).
64
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CENS     
"Redevance fixe et perpétuelle due pour une tenure et payée annuellement" : Mez, ja soit ce que lez clers devant diz soient en leurs persones exemptés, si devent ilz poïer lez cenz et aultres redevances de leur terres et possessions, car se l'Eglise achete une terre censive, ce n'est pas raison que le seigneur doie perdre son cens ne sa rente. (Songe verg. S., t.1, 1378, 43). Mez Jhesuchrist, qui cognoiscet leur malice et ce que ilz avoient dedans le cuer, quant ilz luy monstrerent le denier duquel l'en poïet le cens et le tribut a l'Impereur, ouquel denier l'ymage du prince estoit enprainte, il leur respondi : "Reddite que sunt Cesaris Cesari" (Songe verg. S., t.2, 1378, 98).
65
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CES     
-

Mettre le ces. "Interdire l'office divin" : ...lez officiaux font amonester la justice seculiere qu'elle rende tel prisonnier, et se elle ne le rent sanz delay, l'en met le ces en la ville la ou il est detenus prisonnier. (Songe verg. S., t.2, 1378, 187). Et se le juge en est reffussent, ja soit ce que ce soit pour le fait de marchandise, ilz metteront tant tost le ces, ou prejudice de la chose publique et du Roy et de sez subjés. (Songe verg. S., t.2, 1378, 188).

66
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CES     
-

Mettre le ces. "Interdire l'office divin" : ...lez officiaux font amonester la justice seculiere qu'elle rende tel prisonnier, et se elle ne le rent sanz delay, l'en met le ces en la ville la ou il est detenus prisonnier. (Songe verg. S., t.2, 1378, 187). Et se le juge en est reffussent, ja soit ce que ce soit pour le fait de marchandise, ilz metteront tant tost le ces, ou prejudice de la chose publique et du Roy et de sez subjés. (Songe verg. S., t.2, 1378, 188).

67
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHANGEUR1          CHANGEUR2     
"Celui qui fait le commerce du change" : ...il excerça aucune foys juridiction temporelle, conme il appiert quant il bati de foués ceulx qui vendoient et achetoient dedans le temple, et tumba aussi a terre lez tables de changeurs. (Songe verg. S., t.2, 1378, 34). Encores, en la dicte nef avoit monnoyers, changeurs, orfevres, et marchans groz et moyens, faisans leur office et leur marchandise. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 542). Quel merveille ! car Dieu fist en lui grande misericorde quant d'un publicain et changeur feist son appostre et son evvangeliste. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 174). A la senestre sont troys autres mains ; la premiere porte une lime : ceste appartient aux faulx marchans et aux changeurs qui rongnent les escus, appeticent le poiz et les mesures pour decepvoir le povre pueple. (Déclar. Hyst. S., a.1449, 161).
68
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHARGER     
II. -

Part. prés. en empl. adj. au fig. "Pesant, importun, lourd à supporter" : "Un povre honme si est a chascun chargent et l'a chascun en heyne, mez lez riches ont plusieurs amis". Et Diex scet se lez freres Mendyens sont chargens au pueple (...) : "se ilz ne sont bien saulz et se l'en ne leur donne ce que ilz demandent, ilz murmurent et a poine puent estre assouliz". (Songe verg. S., t.2, 1378, 230). Car c'est en leur tres grant prejudice que leurs subjés leur soient ainssi toulluz et amblés, et ou prejudice de tout le pueple a qui si grant multitude de Mendyans sont tres chargens, et ou prejudice aussi de la chose publique, car ilz deüssent labourer et non mie truander (Songe verg. S., t.2, 1378, 245-246).

69
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHARGER     
II. -

Part. prés. en empl. adj. au fig. "Pesant, importun, lourd à supporter" : "Un povre honme si est a chascun chargent et l'a chascun en heyne, mez lez riches ont plusieurs amis". Et Diex scet se lez freres Mendyens sont chargens au pueple (...) : "se ilz ne sont bien saulz et se l'en ne leur donne ce que ilz demandent, ilz murmurent et a poine puent estre assouliz". (Songe verg. S., t.2, 1378, 230). Car c'est en leur tres grant prejudice que leurs subjés leur soient ainssi toulluz et amblés, et ou prejudice de tout le pueple a qui si grant multitude de Mendyans sont tres chargens, et ou prejudice aussi de la chose publique, car ilz deüssent labourer et non mie truander (Songe verg. S., t.2, 1378, 245-246).

70
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHAT     
-

S'entrehaïr comme chat et souris : ...toutevoies ilz s'entrehaÿent [les ordres mendiants] comme chas et souris et comme deux truans en un huys. (Songe verg. S., t.2, 1378, 246).

Rem. Cf. DI STEF., 146c s.v. chat

71
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHEVANCE     
B. -

"Argent" : Et, certes, je voudroie que le Roy, qui a a present grant besoingz de chevance pour sa guerre soubstenir, meïst la main en telle finance, ainssi mise et deposee par lez Crestians en la garde dez Juys (Songe verg. S., t.1, 1378, 357). Quant lez officiaux veulent extorquier chevance d'aucune personne honeste et de bonne conversacion, pour ce que ilz ne treuvent que redire sur luy, il luy mettent suz que il soit usurier (Songe verg. S., t.2, 1378, 191).

72
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHOIR     
b)

Choir en (un état moral ou spirituel plus mauvais) : La quarte maniere est quant aucun est tellement racheté que il ne puet choïer en pechié mortel, conme furent lez Apostres aprés la Penthecouste (Songe verg. S., t.2, 1378, 252). Je diray plus : que la ferveur de l'amour que saint Pierre avoit envers Jhesu Crist donna occasion de le nier aprés, car par telle amour il cheut en presumpcion de soy, et pour la presumpcion Dieu voult souffrir qu'il tresbuchast en telle negacion, pour soy mieulx congnoistre (GERS., P. Paul, a.1394, 489). Et icy, oultre la louange et deffense saint Pol, nous avons enseignement de nous contregarder de cheoir en perilz ou tribulacions sans neccessités ou proffit (GERS., P. Paul, a.1394, 500). Panse bien, panse que vault quanque tu faiz en ce monde, quanque tu traveilles, quanque tu rapines, quanque tu quiers vengence, quanque tu donnes a ta povre charoingne de mauvaises plaisances, se tu chiés, en la destroicte heure de la mort, a l'orrible jugement de justice, en mort perpetuelle. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). ...ilz furent ingraz a Dieu et cheurent en horribles erreurs, en ydolatries et en vilité contre nature (GERS., Trin., 1402, 162). ...et tant que je ne suis mie cheuz, moyennant vostre grace en telle obstinacion furieuse que vous juge estre mauvaiz ou envieux, comme font les dampnez. (GERS., Trin., 1402, 165). ...telles gens cheent souuent en inconuenient. (CIB., p.1451, 213). Et se tu me demandes par quoy ilz [les mélancoliques] se tendront en hault et ne cherront point en ceste tristesse melancolieuse, ie tay respondu deuant que ce sera par leesse spirituelle (CIB., p.1451, 219). Sur ce il fault distinguer. Ou le fidele et catholique contrait mariage avec une payenne et infidele ou heretique, ou deux infideles se marient ensemble, ou deux fideles et catholiques ensemble, et l'un chiet en heresie. Au premier cas le mariage est nul. (Sacr. mar., c.1477-1481, 64). Il est une aultre trinité par laquelle l'home chut en pechié, c'est a scavoir l'enhortement du deable, la delectation de la sensualité et de la char et le consentement de raison (Somme abr., c.1477-1481, 126).

73
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHOIR     
a)

"Qqc. est donné, incombe à qqn ; qqc. relève de sa compétence" : ...ainssi que l'aer ou la clerté du solail ne puet chaer en la seignourie de l'onme, aussi ne puent lez choses temporeles (Songe verg. S., t.2, 1378, 135). ...gloire est donnee a Dieu pour sa part, et paix chiet en la part des hommes de bonne voulenté. (GERS., Noël, p.1404, 292). Ne aussi par verbes puet on demonstrer Dieu, car les verbes signifient avec certaines manieres d'inclinations du courage diverses, et avec formes simples ou composees, avec signification de temps sans cas de faire ou de souffrir, mais teles choses ne chieent en Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 156).

74
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CITATION     
DR. "Action d'assigner en justice" : Aucuns prelas ont grant multitude d'officiaux, lezquelx ilz appellent, en aucunes parties, prevoz dez clers, lezquelx officiaux font conmunement lez cytations de vive voys contre toutes personnes, de quel estat qu'elle[s] soient, en la juridiction du Roy et sanz aucune comission (Songe verg. S., t.2, 1378, 173). Voz officiaux si traveillent lez subjés du Roy, pur lays, en donnent cytacions contre plusieurs personnes layes et sanz y mettre aucun nombre, pour donner asseürement a personnes lezquelles ne sont mie nommees en la citacion, et se ellez y sont nommees, l'en fait conmandement a telles personnes amonestees, sur aucune grant poyne, que durant celle amonicion ilz ne lez traient en cause en la court seculiere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 189).
75
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CITATION     
DR. "Action d'assigner en justice" : Aucuns prelas ont grant multitude d'officiaux, lezquelx ilz appellent, en aucunes parties, prevoz dez clers, lezquelx officiaux font conmunement lez cytations de vive voys contre toutes personnes, de quel estat qu'elle[s] soient, en la juridiction du Roy et sanz aucune comission (Songe verg. S., t.2, 1378, 173). Voz officiaux si traveillent lez subjés du Roy, pur lays, en donnent cytacions contre plusieurs personnes layes et sanz y mettre aucun nombre, pour donner asseürement a personnes lezquelles ne sont mie nommees en la citacion, et se ellez y sont nommees, l'en fait conmandement a telles personnes amonestees, sur aucune grant poyne, que durant celle amonicion ilz ne lez traient en cause en la court seculiere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 189).
76
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CITÉ     
[P. oppos. à ville] "Partie d'une agglomération contenue dans les remparts" : Et fust né en Bethlem, laquelle estoit la maindre cyté de Judee, et en tant que encore au jour d'uy elle est appellee ville et non mie cyté. (Songe verg. S., t.2, 1378, 48). Et les cinq cités pecheressez en vindrent a perdition par feu du ciel (GERS., Annonc., a.1400, 236). Pour les matières mieulx retraire Et procéder plus seurement, S'assemblèrent uniement Tous les bons Maistres de Phisique, Résidens adonc en publique à Paris, la noble cité (LA HAYE, P. peste, 1426, 17). Cestui monstra bien aux Rommains le fruit qui povoit venir de la science des estoilles par la predicion de la ruyne et subversion de plusieurs villes et cités (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 62 r°). Candarel fut en ce temps excellant medicin et expert astrologien, moult aprecié du grant Anthiocus, qui moult bien l'advertit que d'aller piller la cité de Elmaidam lui viendroit dommage et ainsi advint, car il fut chassé des bourgeois et deffendirent leur cité et leurs richesses que le roy Alexandre y avoit laissées (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 r°).
77
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CITER     
-

Empl. abs. : De Droit escript et de coustume prescripte, un evesque puet, en chascune partie de sa dyocese, avoir siege pour sez causes jugier, pour cyter, pour prendre et pour cognoistre dez causes dezquelles la cognoiscence luy appartient (Songe verg. S., t.2, 1378, 174).

78
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CIVIL     
-

[P. oppos. à cause criminelle] Cause civile. "Cause touchant des intérêts en litige" : Mez lez Roys et lez seigneurs temporeux qui ont pover de faire loy, sont cieux. Donques, a ceulx, seulement, appartient de chose juste et injuste, tant en cause civile conme en cause criminele, juger et determiner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 28). De Droit conmun, lez causes lezquellez touchent civilité, soit en possessions ou en proprieté, si appartienent au Roy et aux seigneurs seculiers. Et, toutevoies, lez officiaux dez prelas dient que la cognescence leur appartient dez causes civiles, especiaulment sur lez possessions, et dez interdiz. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149).

79
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CIVILITÉ     
"Institutions d'une communauté" : De Droit conmun, lez causes lezquellez touchent civilité, soit en possessions ou en proprieté, si appartienent au Roy et aux seigneurs seculiers. (Songe verg. S., t.2, 1378, 149).
80
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CLERC     
1.

[Sens gén.] "Homme appartenant au clergé" : ...car, selon Droit conmun, la cognoiscence appartient a l'Eglyse dez clers et de leurs biens, aultrement le priviliege dez clers seroit inutile et de nulle value, car la justice seculiere, toutez foys qu'elle se voudret venger dez clers, metteret la temporalité de l'Eglyse et dez clers en sa main, laquelle chose seroit contre rayson. (Songe verg. S., t.2, 1378, 196). J'ay leu d'un clerc qui vivoit deshonnestement ; non pourquant on lui vint presenter une eveschie, lors se converti a Dieu en disant : "O inestimable et incomprennable bonté de Dieu !..." (GERS., Pent., p.1389, 80). ...et fut l'inventeur que le royaume fust gouverné par ung chevalier, ung clerc et ung bourgeois (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 130 r°).

81
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COLLATION1          COLLATION2     
A. -

"Conférence, discours, entretien" : Et, mon tres redoubté Seigneur, en la presance de Vostre Majesté, ceste doubte a esté aultre foiz disputee, par maniere d'esbatement et de collacion, c'est assavoir se la puissance espirituele et la puissance seculiere sont divisees et toutes separees en divers suppos (Songe verg. S., t.1, 1378, 4). Et la dist le Gloseur que saint Pol demonstret que il n'avoit eu seürté de l'Euvangille, juques a tant que il ot eue collacion aveques saint Pierre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 145). Quant Providence Divine ot finee sa collation qui sembloit une gracieuse melodie, il sembla a Ardant Desir qu'il fust en esperit ressuscite de mort a vie. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 94).

82
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COLLATION1          COLLATION2     
B. -

"Comparaison" : Et pour ce que une loy dist que, en arguant et en disputent l'en puet plus a plain savoir la verité de chascune question, mon entante est, pour cause de collacion et non aultrement, de soubstenir l'opynion dez Jacopins, ja soit ce que je croye fermement l'autre partie estre plus vraye. (Songe verg. S., t.2, 1378, 246-247).

83
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COMMANDEMENT     
-

Faire commandement. "Donner l'ordre (que)" : ...lez officiaux dez prelas, en enpechant et en troublant la juridiction seculiere a la requeste du clerc, si font conmandement au juge et a partie que ilz cessent de poursivir celluy ajournement, sur poine de excomuniement et d'aucune poine pecuniere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 152). Quant le clerc fait vyolence au lay, le lay est demandeur et le clerc deffendeur, pour quoy ce n'est mie merveille se l'official, pour sa juridiction garder et deffendre, fait au juge et a partie tel conmandement, mesmement es Eglyses lezquellez l'ont de coustume. (Songe verg. S., t.2, 1378, 152).

84
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COMMANDEMENT     
-

Faire commandement. "Donner l'ordre (que)" : ...lez officiaux dez prelas, en enpechant et en troublant la juridiction seculiere a la requeste du clerc, si font conmandement au juge et a partie que ilz cessent de poursivir celluy ajournement, sur poine de excomuniement et d'aucune poine pecuniere. (Songe verg. S., t.2, 1378, 152). Quant le clerc fait vyolence au lay, le lay est demandeur et le clerc deffendeur, pour quoy ce n'est mie merveille se l'official, pour sa juridiction garder et deffendre, fait au juge et a partie tel conmandement, mesmement es Eglyses lezquellez l'ont de coustume. (Songe verg. S., t.2, 1378, 152).

85
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COMMENTATEUR     
"Auteur d'un commentaire" : Et le Comentateur dist, en celluy lieu, que toute ierarchie, soit engelique ou humaine, si est parfaite et aconplie en Jhesuchrist qui est chief dez honmes et dez Angres, selon l'Apostre. (Songe verg. S., t.2, 1378, 124).
86
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COMMISSION     
A. -

"Charge, pouvoir" : Quant vous argués que, en la vraie comission du royaume celeste, ne vient mie, ne n'est conpris, le gouvernement du royaume terrestre, je vous respons que c'est chose a presumer que, puis que Diex a comis le gouvernement du royaume celeste a saint Pierre et a sez vicaires, que, par consequant, il leur ait comis le gouvernement du royaume mondain (Songe verg. S., t.2, 1378, 31).

87
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COMMOTION     
C. -

[À propos du sang ou des humeurs] : Et anssi que en corps humain aucune foys le corps a tout a souffrir pour la conmocion dez humeurs, aucune foys partie du corps seulement, anssi, conme en toute Sainte Eglyse puet avoir division contre l'unité de nostre foy, ja soit ce qu'elle ne puist faillir mez sera tousjours en aucun suppot, aucune foys en une partie de Sainte Eglyse seulement. (Songe verg. S., t.2, 1378, 165). Et, s'aucune commotion Appert lors ou corruption, Du propre sang notoirement On doit minuer promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 115).

88
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     COMPLAINTE     
A. -

"Plainte en justice" : ..mez se un honme lay, non mie par voye d'appel, mez par voye de simple conplainte, voulet venir a la court de l'Eglyse et elyse plus a y poursieuvir son droit, il le puet faire et justement (Songe verg. S., t.2, 1378, 172).

89
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONCUBINAGE     
"Concubinage" : Et, pour ce, dit une loy civile que concubinage ne doit mie estre, selon Droit civil, puny (...) Nous avons une aultre conjunction, laquelle n'est de Droit civil approvee ne reprouvee, conme sont ceulx qui sont nés de concubinage, sanz inceste et sanz adultere, et teulx enffens sont appellés naturez et deveraient, selon Droit naturel primerain, succeder, car, de celluy Droit, telle conjunction n'estoit mie dampnee. (Songe verg. S., t.2, 1378, 213). Mez Droit canon approve la loy de mariage et repreuve concubinage, ja soit ce que Droit civil si l'approve. (Songe verg. S., t.2, 1378, 214).
90
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONCUBINAGE     
"Concubinage" : Et, pour ce, dit une loy civile que concubinage ne doit mie estre, selon Droit civil, puny (...) Nous avons une aultre conjunction, laquelle n'est de Droit civil approvee ne reprouvee, conme sont ceulx qui sont nés de concubinage, sanz inceste et sanz adultere, et teulx enffens sont appellés naturez et deveraient, selon Droit naturel primerain, succeder, car, de celluy Droit, telle conjunction n'estoit mie dampnee. (Songe verg. S., t.2, 1378, 213). Mez Droit canon approve la loy de mariage et repreuve concubinage, ja soit ce que Droit civil si l'approve. (Songe verg. S., t.2, 1378, 214).
91
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONCUPISCENCE     
B. -

"Penchant aux plaisirs sensuels qui est l'effet du péché originel" : Mez Diex a fait celle loy de nature, que tout honme qui est engendré de semence humaine, par concupiscence charnelle d'onme et de fame, si est entechié du pechié originel (Songe verg. S., t.2, 1378, 251). Les unes [brebis] sont livrees en la gueule des loups d'enfer pour estrangler. Les autres trebuschent es fosses de ire ou de impacience. Les autres sont arces ou eschaudees par la chaleur de mauvaise concupiscence. (GERS., P. Paul, a.1394, 491). La IIJe. trinité est en laquelle chut l'homme par son pechié d'inobedience, c'est a scavoir ignorance de verité, impotence de bien, c'est a dire difficile, fraile et impotent a bien faire, et concupiscence de mal, par quoy l'homme est enclin et prest a mal faire. (Somme abr., c.1477-1481, 126).

92
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONFONDRE     
II. -

Empl. pronom. "Prendre beaucoup de peine, se dévouer" : ...mez quant la tempeste est en la mer, le meilleur nautonier a assez a faire et se confunt et se trouble, pour lez undes de la tempeste (Songe verg. S., t.2, 1378, 265).

93
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONGLUTINÉ     
"Assemblé" (Éd.) : Et de ce chief sont dirivés et descendus plusieurs ordres et degrés de Saincte Eglyse, qui ont divers offices, par lezquelx tous lez membres de Saincte Eglyse sont ensamble conjoins et conclutivés [l. conglutinés ?], en charité et en obeissance a leur vray chief, c'est assavoir a Jhesuchrist. (Songe verg. S., t.2, 1378, 76).
94
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONJONCTION     
B. -

"Union de l'homme et de la femme" : Et cy nous devons savoir que aprés ce Droit naturel survindrent aucunes loys lezquellez approverent aucunes conjunct[i]ons d'onmes et de fames, conme sont lez conjunct[i]ons lezquellez se font par mariage, et lez enfens nez de teulx mariages sont vrays hers et legitimes (...) et reprouverent aucunes conjunctions come sont celles qui sont adulterines ou incestueuses. Car lez enfens nez de telles conjunctions ne sont mie legitimes, ne ne devent estre enffens reputés (Songe verg. S., t.2, 1378, 213). Mariage est legitime conjonction du mary et de la femme (Sacr. mar., c.1477-1481, 44). Il est a scavoir qu'il y a double conjonction en mariage, et aussi il y a double mort correspondante a icelle. Il y a conjonction espirituele par consentement des courages qui est dissolvee par mort espirituele, par laquelle l'home est mort au monde par l'ingression de religion. L'aultre conjonction est charnele par la conjonction des sexes, qui est rompue et dissolvee par la mort corporele. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44).

95
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONNAISSANCE     
F. -

DR. "Droit d'instruire ; compétence d'une cour de justice, d'une instance juridique" : Aultrement il s'ensievret que lez juges seculiers, selon leurs plaisirs, aroient la cognescence dez clers (Songe verg. S., t.2, 1378, 152). Lez officiaux dez prelas, en troublant la juridiccion du Roy, si s'efforcent d'avoir la cognescence dez contraux, ja soit ce que ilz soient passez par la court seculiere (Songe verg. S., t.2, 1378, 153). Je vous respons que, quant la demande est personele, mesmement pour cause du serement que partie n'a mie gardé, la cognescence appartient à l'Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 153).

96
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONNAISSANCE     
F. -

DR. "Droit d'instruire ; compétence d'une cour de justice, d'une instance juridique" : Aultrement il s'ensievret que lez juges seculiers, selon leurs plaisirs, aroient la cognescence dez clers (Songe verg. S., t.2, 1378, 152). Lez officiaux dez prelas, en troublant la juridiccion du Roy, si s'efforcent d'avoir la cognescence dez contraux, ja soit ce que ilz soient passez par la court seculiere (Songe verg. S., t.2, 1378, 153). Je vous respons que, quant la demande est personele, mesmement pour cause du serement que partie n'a mie gardé, la cognescence appartient à l'Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 153).

97
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONNAISSANCE     
F. -

DR. "Droit d'instruire ; compétence d'une cour de justice, d'une instance juridique" : Aultrement il s'ensievret que lez juges seculiers, selon leurs plaisirs, aroient la cognescence dez clers (Songe verg. S., t.2, 1378, 152). Lez officiaux dez prelas, en troublant la juridiccion du Roy, si s'efforcent d'avoir la cognescence dez contraux, ja soit ce que ilz soient passez par la court seculiere (Songe verg. S., t.2, 1378, 153). Je vous respons que, quant la demande est personele, mesmement pour cause du serement que partie n'a mie gardé, la cognescence appartient à l'Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 153).

98
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONNAÎTRE     
1.

Connoistre d'une cause. "Instruire une cause, un procès" : ...se vous avez auqune juridiction temporele par juste titre (...) vous povés cognoistre et juger dez choses temporeles, es mettes de celle juridiction seulement ; autrement, vous ne povés ne ne devés dez causes civiles ou crimineles cognestre ne juger. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29). ...lez prelas de Saincte Eglyse puent cognestre dez causes personeles dez gens lays et de tant de temps que il n'est memoire du contraire. (Songe verg. S., t.2, 1378, 148).

99
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONNAÎTRE     
2.

Connoistre de qqn. "Être chargé de réunir des informations sur une personne en vue d'un procès" : Et, de Droit civil, c'est assez cler que l'evesque ne peut cognestre d'un lay sanz le juge seculier (Songe verg. S., t.2, 1378, 155).

Rem. FEW, 847b : «mfr. nfr. connaître de "juger ; faire des actes d'instruction en une cause" (seit Est 1549)».

100
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CONSÉQUENCE     
"Conclusion, suite logique" : ...car plusieurs Roys si ont seignories sur seigneurs seculiers, lezquelx il ne povent pas deposer quant il leur plait, car ce n'est pas bone consequance : le Roy est seigneur de tel duc, conte ou baron, donques il le puet deposer toutes lez foys que il luy plait. (Songe verg. S., t.2, 1378, 15). Je vous puis, assez de ligier, respondre que la consequance que vous mectés n'est pas bone (Songe verg. S., t.2, 1378, 19). Exemple a arguer ainsi : se il est homme, il est animé ayant ame, se est necessité au regard du consequent, non pas de l'entendement, car homme puet non estre, toutevoies la consequence demeure necessaire. (Somme abr., c.1477-1481, 167).
Recherche arrêtée après 100 réponsesToutes les réponses
Fermer la fenêtre